Le gouvernement libéral de Brian Gallant a annoncé qu’il ne mettrait pas de prix sur le carbone.

En ne percevant qu’une taxe sur l’industrie lourde, le gouvernement de Brian Gallant risque de ne pas couvrir suffisamment l’économie pour atteindre les normes établies par le gouvernement fédéral. Avec ce plan, Gallant risque de manquer ses objectifs de réduction des émissions à effet de serre. En ne mettant pas en œuvre un système de taxation du carbone adéquat qui affecte positivement les comportements du marché, Gallant a décidé de passer le flambeau de la crise climatique à la prochaine génération.

C’est aussi un autre geste de lâcheté qui jette par la fenêtre une énorme opportunité pour la province d’aller de l’avant. Nous manquerons une occasion historique de remettre les gens au travail, de financer des investissements à grande échelle dans l’énergie renouvelable publique, de financer des initiatives novatrices de recherche et de développement dans le domaine des énergies renouvelables et de relancer notre économie par l’entremise de ces dernières. Nous pouvons faire tout cela sans affecter les moins nantis en compensant les impacts d’un prix du carbone sur les consommateurs avec un remboursement d’impôt ciblé.

Un gouvernement néo-démocrate prélèverait une partie des recettes d’une véritable taxe sur le carbone pour l’investir dans la construction d’infrastructures d’énergie verte à grande échelle, dans le développement de technologies énergétiques vertes, dans un système de transport public électrifié et dans un programme de rénovation résidentielle pour réduire les coûts énergétiques des résidences et des petites entreprises. C’est une occasion historique de créer des emplois «verts» qui mettrait à profit les compétences, le savoir-faire et la sagesse des Néo-Brunswickoises et des Néo-Brunswickois afin de bâtir l’économie verte de demain.

Nous allons faire les investissements dont nous avons besoin maintenant pour relancer la transition écologique. Ces investissements rapporteront des dividendes à long terme à notre province et pour notre avenir. Le Nouveau-Brunswick a des travailleuses et des travailleurs hautement qualifié – des soudeur (se) s, des électriciens(ne)s, des tôlier(ère)s – qui attendent un emploi après l’annulation du pipeline d’Énergie Est. Il est temps de mettre ces compétences au travail et d’introduire des programmes de formations gratuits pour les travailleuses et les travailleurs dans les industries en déclin. Il est temps de mettre en place un plan d’action en matière d’emploi vert.

Sous un gouvernement néo-démocrate, le Nouveau-Brunswick deviendrait un chef de file mondial dans les technologies d’énergie renouvelable telles que les énergies éolienne, solaire, marémotrice, géothermique, nucléaire et d’autres sources d’énergie verte. Nous exploiterions nos ressources naturelles de manière à aider les Néo-Brunswickois et notre planète en même temps. Nous rembourserions une grande partie des revenus de la taxe carbone aux contribuables à faible revenu afin que nous puissions progressivement détourner les marchés du carbone, et ce sans que les consommateurs paient la crise climatique que les grands pollueurs ont créée.

Nous avons besoin d’un gouvernement qui fasse preuve d’un réel leadership en matière de tarification du carbone et qui permettra à la province de se tourner vers l’avenir plutôt que de nous embourber dans le passé. Il est temps que le gouvernement du Nouveau-Brunswick prenne les changements climatiques au sérieux. Il est temps pour un vrai leadership sur la question des changements climatiques. Il est temps pour un nouveau plan pour le Nouveau-Brunswick.

-Jennifer McKenzie