L’ancien Premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord, a comparu devant un comité sénatorial à Ottawa cette semaine et ce dernier a souligné sa conviction d’un rôle élargi pour le privé dans notre système de soins de santé. Selon lui, la privatisation permettrait d’alléger le fardeau sur notre système public de soins de santé.
« Les années de réductions des transferts fédéraux en matière de santé des libéraux comme Jean Chrétien, Paul Martin, Justin Trudeau et des amis conservateurs fédéraux de Lord dans le gouvernement Harper ont ajouté de la tension dans notre système de santé publique. Nous savons que des investissements sont nécessaires aujourd’hui de la part de la province pour compenser ce rétrécissement du rôle du fédéral dans les soins de santé et un gouvernement néo-démocrate au Nouveau-Brunswick ferait ces investissements », a déclaré le chef intérimaire du NPD au N.-B., Rosaire L’Italien.
L’Italien a noté que Lord, maintenant le PDG a Medavie, ne connait pas les réalités qui font face aux Canadiens et Canadiennes ordinaires concernent leurs soins de santés.
«Lord et ses amis fortunés ont suffisamment d’argent pour payer les frais d’utilisation supplémentaires pour accéder à de la médecine privée, mais la plupart des Néo-Brunswickois ne peuvent pas se permettre de payer davantage pour recevoir des soins. Nous avons besoin d’un système de santé publique universel qui offre une couverture complète des médicaments, une couverture dentaire universelle pour nos personnes les plus vulnérables, des services de santé mentale universels et des soins à domicile ».
« Il dit que les gens donnent trop souvent l’exemple américain afin de maintenir la peur dans le débat sur les soins de santé dans ce pays. Je peux vous dire que les Néo-Brunswickois et les gens autour du Canada ont des peurs légitimes concernant le rôle élargi du secteur privé et des compagnies d’assurance, nos voisins du sud en offrent la preuve. »
L’Italien a conclu ses remarques en disant que la privatisation augmente les coûts dans presque tous les secteurs où elle a été essayée au cours des dernières années.
« Nous savons que les soins de santé à deux niveaux n’ajoutent que des coûts supplémentaires sur le dos des Canadiens ordinaires. Tout comme les Partenariats publics privés ajoutent des coûts massifs aux projets d’infrastructure – la privatisation n’est pas la réponse, à moins que vous désiré augmenter les coûts.