En décembre, j’ai pris la résolution de lutter contre la pauvreté infantile et d’être une voix forte pour le femmes du Nouveau-Brunswick. Le volet prioritaire de la plateforme électorale du Nouveau parti démocratique me donne une longuer d’avance pour respecter ces résolutions.
En novembre, le NPD a annoncé qu’il fixerait le salaire minimum à 15$ de l’heure. Trente-six pour cent des travailleurs et travailleuses du Nouveau-Brunswick gagnent moins de 15$ de l’heure. Cinquante pour cent plus de femmes que d’hommes gagnent moins de 15$ de l’heure. Pour les femmes qui gagnent le moins d’argent, l’augmentation du salaire minimum serait une avancée énorme pour l’équité salariale et une plus grande dignité.
Toujours en novembre, Le Human Development Council, un organisme communautaire de Saint-Jean, a publié un rapport intitulé “Le visage de la pauvreté infantile au Nouveau-Brunswick”. Selon ce rapport, le Nouveau-Brunswick a l’un des taux de pauvreté infantile les plus élevés au Canada. À Campbellton et Saint-Jean, les taux de pauvreté infantiles sont choquants, avec 33,9% et 30% respectivement en date de 2015. Les quartiers 2 et 3 de Saint-Jean affichaient quant à eux des taux de 41,4% et 45,3% respectivement. Au sein des familles monoparentales, c’est 49,4% des enfants qui vivent dans la pauvreté. Sans surprise, l’une des recommandations-clés de ce rapport est d’augmenter le salaire minimum.
Mais l’augmentation du salaire minimum ne sert pa seulement à combattre la pauvreté; c’est aussi bon pour l’économie. La plus part des emplois moins bien rémunérés sont dans les domaines de la vente au détail, du tourisme et des services. Lorsque notre population travaille pour des grandes entreprises, les profits générés par notre travail quitte rapidement la province. Mais si on augmente le salaire minimum, on s’assure que l’argent sera dépensé et réinvesti dans notre économie locale. Les consommateurs de services ne seront probablement pas dissuadés par quelques cents additionnels pour un repas ou un dollar de plus pour le prix d’un service.
Certains ont critiqué notre intention d’augmenter le salaire minimum, car ce serait un fardeau pour les petites entreprises. Le NPD mettrait en place un salaire minimum de 15$ de façon progressive sur une période de quatre ans. Nous chercherons aussi à atténuer l’impact pour ceux qui ont de la difficulté à faire la transition. Cependant, si l’on se fie aux autres juridictions qui ont augmenté le salaire minimum, les petites entreprises et les entreprises locales ont continué de s’épanouir. De plus, les statistiques démentent les prophètes de malheur qui prédisent que l’augmentation du salaire minimum mènerait à la catastrophe économique. J’ai moi-même fait partie d’une petite entreprise et je sais à quel point il est bon pour les affaires d’investir dans une équipe d’employés stables, motivés et qui n’ont pas besoin d’accumuler plusieurs emplois pour arrondir leurs fins de mois.
Le NPD porte également son attention sur l’industrie des soins de santé. Nous sommes de plus en plus préoccupés par la privatisation que semble préconiser le gouvernement Gallant. L’argent fédéral qui finance nos soins de santé est conditionnel à la Loi canadienne sur la santé et devrait être administré par le gouvernement. Cette loi a été adoptée pour de bonnes raisons: la fonction publique travaille pour le public, alors que les compagnies privées travaillent pour des actionnaires. Il est clair pour le NPD, tout comme il était clair pour le fondateur de l’assurance-maladie, Tommy Douglas, qu’il vaut la peine de se battre pour la gestion publique de nos soins santé.
Le NPD s’engage également à promulguer une réforme globale du système de taxes foncières. Les erreurs du gouvernement Gallant dans ce dossier ne cessent de faire des victimes : d’abord ce sont les contribuables et les petites entreprises qui ont été frappés durement par des augmentations ridicules, ensuite ce sont les municipalités qui doivent composer avec un gel des taxes qui les obligent à couper dans les services à la population.
Les conséquences négatives de cette mauvaise gestions sont particulièrement évidentes à Saint-Jean où une firme américaine a sous-évalué les taxes foncières de Canaport LNG. Il est difficile d’imaginer que ce dossier ait pu être aussi mal géré.
J’ai hâte de discuster de vos priorités alors que nous allons redoubler d’efforts en vue des élections de septembre prochain.
Jennifer McKenzie, Cheffe du Nouveau parti démocratique