Le premier ministre anti-masque continue de nuire aux Néo-Brunswickois
Le lundi 14 mars, la plupart des travailleurs du Nouveau-Brunswick perdront l’un des mécanismes les plus efficaces dont ils disposaient pour assurer leur sécurité et celle de leur famille : le mandat du masque.
Pour la deuxième fois en moins d’un an, notre premier ministre anti-masque, Blaine Higgs, lève prématurément les mandats de port de masque, laissant des milliers de travailleurs du Nouveau-Brunswick et leurs familles vulnérables, juste au moment où une autre vague de coronavirus commence à se propager.
Le NPD du N.-B. ne considère pas comme inévitable le fait que tous les Néo-Brunswickois vont » éventuellement » contracter le COVID-19. Il est prématuré de penser que nous pouvons » vivre avec le COVID » comme nous l’avons fait en 2019. Le COVID n’est pas la grippe. Il est beaucoup plus transmissible et reste beaucoup plus grave.
Il y a encore beaucoup trop de choses que nous ne savons pas sur le COVID-19. Mais ce que nous savons, c’est qu’en plus des risques de décès et d’hospitalisation, que la vaccination a permis de réduire considérablement, le COVID-19 entraîne également des symptômes à long terme qui réduisent la qualité de vie quotidienne et la capacité à travailler d’environ 10% des cas.
Bien que les vaccins réduisent les risques de symptômes à long terme, ces risques restent très élevés. Même les personnes souffrant d’infections légères peuvent développer le Long-COVID.
En plus de l’impact que le COVID long a sur la vie des personnes touchées, qui sont déjà au moins 356 au Nouveau-Brunswick et dont le nombre risque d’augmenter, le NPD du Nouveau-Brunswick est également conscient des risques que cela pose à notre système de santé publique à long terme, ainsi qu’à notre main-d’œuvre.
Notre système de santé est déjà sous-financé, et nos travailleurs de la santé sont surchargés de travail. En tant que province souffrant d’une grave pénurie de médecins que le gouvernement actuel a singulièrement omis de régler, nous croyons que notre gouvernement devrait prendre des mesures pour réduire le nombre de nouveaux patients souffrant de complications multiples correspondant à celles associées au Long-COVID.
Nous sommes également préoccupés par notre main-d’œuvre, dont nous avons besoin pour prendre soin de nos personnes âgées et malades, et pour construire de nouveaux logements, dont nous avons désespérément besoin. La croissance continue de notre province dépendra de ses travailleurs. Plutôt que de les exposer à des risques inutiles, la province devrait prendre des mesures pour protéger leur santé et leur sécurité – des objectifs que le gouvernement actuel n’a toujours pas pris au sérieux.
Le Nouveau-Brunswick vient de traverser les deux mois les plus meurtriers de la pandémie, tout comme de nombreuses autres provinces canadiennes. La décision du premier ministre Higgs, en août dernier, d’ignorer les conseils de santé publique du Nouveau-Brunswick sur le masquage et de faire fi de toute prudence a gravement entamé la confiance des Néo-Brunswickois dans la santé publique et le médecin hygiéniste en chef.
Nous avons besoin d’un gouvernement qui rétablira la confiance et qui dira aux Néo-Brunswickois la vérité sur les risques auxquels nous sommes confrontés. Nous sommes très divisés au sujet de la pandémie, en grande partie à cause de décisions politiques. Le masquage dans les lieux publics intérieurs n’est pas une mesure de santé publique qui devrait être politisée comme elle l’a été. Le masquage est un moyen peu coûteux et efficace de protéger les autres. Pourquoi supprimer cette mesure à ce stade ?
Bien qu’il y ait des raisons d’être optimiste et d’espérer un retour à la normale le plus tôt possible, nous ne sommes pas encore à un stade où nous pouvons compter sur la seule responsabilité individuelle pour gérer les risques de transmission du COVID. Nous avons également besoin de mesures collectives de santé publique.
En plus de laisser le mandat du masque en place, nous demandons au gouvernement provincial de maintenir et d’élargir l’accès aux tests PCR, et d’améliorer le signalement quotidien des nouveaux cas, afin que les habitants des 7 zones de santé de notre province puissent prendre des décisions éclairées sur les niveaux de risque dans leur région.
Comme tous les Néo-Brunswickois, nous espérons que cette épreuve touche à sa fin. Mais nous vous invitons à la prudence alors que nous continuons à faire face aux épidémies d’Omicron et à l’incertitude concernant le Long COVID. Nous nous en sortirons en veillant les uns sur les autres.
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